“Y-a-t-il la politique chez Levinas?” “Qu’est-ce que la politique de Levinas?” Le but de cette these consiste a examiner la philosophie politique de Levinas bien connu comme philosophe de l’autre. Son travail, base sur l’ethique et avec l’ethique, prend effet non seulement dans la perspective normative mais dans la realite sociale. La particularite de la philosophie politique levinassiene se revele dans le fait que la politique est re-pensee dans l’horizon ethique et en meme temps que l’ethique prime sur la politique. Comment celle-ci peut se referer a elle-la dans la pensee de Levinas? Tout d’abord, la politique vient toujours apres l’ethique, le face-a-face. Lorsque nous parlons de la politique, elle doit etre comprise dans la complicite du probleme qui apparait posterieur a l’ethique et au face-a-face. Nous allons constituer au fond du concept levinassien de la justice et du droit humain le contour de la philosophie politique de Levinas.
Dans Autrement qu’etre ou au-dela de l’etre, Levinas situe la politique dans la dimension de l’egalite, alors que dans Totalite et infini, il caracterise la justice dans le rapport a l’autre, c’est?a?dire la responsabilite. Avec le changement que l’apparition du tiers apporte, Levinas elargit l’idee de la justice limitee a la relation du face-a-face jusqu’a la multiple relation et enfin accepte la notion generale de justice. Quand Levinas a affaire a la justice, il affirme qu’elle comporte le principe universel et la loi dans la symetrie et la reciprocite. Et il ne croit pourtant pas qu’elle pourrait en etre derivee. En effet, le sens de la justice emerge dans le visage de l’autre que je suis en face. En distinguant la justice et le systeme judiciaire ou politique, Levinas la caracterise non pas dans la communaute politique ou l’individus abstraits se rencontrent, mais dans la communaute ethique ou le moi rencontre l’autre dans sa singularite comme prochain. Sur ce point, on peut definir la justice levinassiene comme la bonte de l’autre. Il en resulte que la justice n’est pas dependant de la besoin mais est rendu possible a partir de la responsabilite pour autrui, precisement le souci pour la souffrance de l’autre. Cette justice surpasse la reciprocite interne a toute politique et impliquee par l’egalite de la politique. Elle permet de se garder du totalitalisme et de me faire comprendre l’urgence de la responsabilite pour autrui.
Levinas redonne le sens au discours du droit humain en le separarant du fond individualiste attache avec la justification liberale. Il recherche le sens fondamental du droit humain dans la proximite avec l’autre homme et sa singularite. Dans cette mesure, la pensee levinassinne du droit humain est comprise d’une part comme l’extension du face-a-face, de la reponsabilite pour l’autre, et d’autre part comme sa concretisation.
Basee sur le visage de l’autre, precisement sa nudite et son immediatete, la pensee du droit humain met au clair la limite de son discours. Pour Levinas le sujet du droit humain n’est pas l’homme universel, mais un homme concret, incomparable, plus precisement autrui. Il souligne que le droit humain en tant que droit de l’autre est une sorte de l’extra-territorial. Le droit humain appartient a la sphere de l’extra-territorial, au point d’aller au-dela du systeme etatique, de l’ego. Le droit de l’autre commence par la non-reciprocite, non-egalite. L’affirmation sur le droit de l’autre met en question l’egoisme de l’ego et evoque aussi l’exception que l’Etat ne peut pas resoudre. Dans cette mesure, cela resiste au pouvoir repressif, a la discrimination et en meme temps a l’indifference pour autrui. La pensee levinassienne du droit humain ne s’y limite pas. Car elle revendique le pour au-dela du contre.
Meme si Levinas reconnait l’importance de la sphere politique, il affirme l’intervention de l’ethique puisque la politique n’est pas suffisante pour accomplir l’etre humain. La tendance de la politique interne a tous systeme politique repousse la demande de l’autre a travers la neutralite formelle de la loi et par la le sujet denie son exposition a l’ethique. Ainsi, la politique s’impose independamment. L’ethique offre le changement ou le renouvellement de la politique et de son sens et ainsi elle impose sa nouvelle direction. L’ethique commande a la societe de se poursuivre plus de justice contre la regle universelle de l’ordre politique bien etabli. Levinas oppose la decentralisation a la totalite du Moi qui se rapporte a soi. Cette decentralisation se deploie a partir de la proximite. L’ethique, situee anterieur au politique permet de commencer la nouvelle politique.
La philosophie politique de Levinas n’entre pas dans la tradition de la philosophie politique. Si nous comprenons la politique comme la programmation codee, il n’y a pas de politique chez Levinas. Mais pour sa pensee, d’un cote, il y a la politique representee comme l’Etat, la loi, l’institution et la neutralite, d’un autre cote, il y a la source de la politique revolutionnaire representee comme l’hospitalite, l’etranger et le faible. Sa reflexion donne un moment a decouvrir et a penser de nouveau l’aspect important que nous ne pouvons pas oublier.